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Égalité de traitement

Le principe d’égalité de traitement interdit toute discrimination entre salariés placés dans une situation comparable, qu’elle soit fondée sur le sexe, l’âge, l’origine, la religion, le handicap, l’orientation sexuelle, les convictions ou toute autre caractéristique protégée. Ce principe s’applique à toutes les étapes de la relation de travail : embauche, rémunération, conditions de travail, formation, évolution professionnelle et rupture du contrat.

Définition

  • L’égalité de traitement signifie que deux salariés dans une même situation doivent bénéficier des mêmes droits et obligations.
  • Elle s’applique aussi bien dans les relations individuelles de travail que dans les politiques collectives mises en place par l’entreprise.

Domaines d’application

  • Recrutement : aucun candidat ne peut être écarté pour un critère discriminatoire illégal.
  • Rémunération : à travail égal, salaire égal.
  • Accès à la formation, promotion, mutation, conditions de travail : interdiction d’utiliser des critères non objectifs.
  • Licenciement ou non-renouvellement du contrat : toute différence de traitement doit être justifiée.

Dispositions spécifiques

  • Une différence de traitement peut être légale si elle repose sur un critère objectif, raisonnable et proportionné, comme l’ancienneté, la performance ou une expérience spécifique.
  • Des mesures de discrimination positive sont autorisées pour favoriser l’égalité réelle, par exemple des quotas de genre ou des dispositifs d’intégration des travailleurs handicapés.

Exemples concrets

  • Lors du recrutement, écarter un candidat uniquement parce qu’il est d’une origine ethnique différente constitue une discrimination interdite.
  • Deux salariés effectuant un travail équivalent doivent percevoir une rémunération comparable, sous peine d’illégalité.
  • Refuser à un salarié handicapé l’accès à une formation sans raison objective ni adaptation est une violation du principe d’égalité.
  • Appliquer un critère d’ancienneté pour accorder une promotion est légitime, à condition que ce critère soit transparent et non discriminatoire.
  • Mettre en place un quota de recrutement féminin pour rééquilibrer une équipe largement masculine est une mesure de discrimination positive autorisée.

Pratiques et recommandations

  • Vérifier que les politiques internes (recrutement, formation, évaluation) ne créent pas de biais indirects.
  • Archiver toute décision justifiant un traitement différencié.
  • Former régulièrement les responsables RH et managers à la non-discrimination.
  • Mettre en place une procédure interne claire pour que les salariés puissent signaler toute inégalité ou discrimination.

Checklist pour l’employeur

[ ] Mesurer régulièrement l’égalité salariale au sein de l’entreprise.  
[ ] Contrôler les critères de sélection lors des recrutements pour éviter tout biais.  
[ ] Garantir un accès équitable à la formation et aux promotions.  
[ ] Documenter et justifier toute différence de traitement.  
[ ] Former le personnel encadrant aux principes de non-discrimination.  
[ ] Communiquer clairement sur les procédures internes de signalement.  
[ ] Suivre les évolutions légales et réglementaires en matière d’égalité.  

Cadre juridique

  • Articles L.241-1 à L.251-7 du Code du travail luxembourgeois
  • Loi du 28 novembre 2006 relative à l’égalité de traitement
  • Directives européennes 2000/43/CE, 2000/78/CE, 2006/54/CE
  • Convention européenne des droits de l’homme, article 14
  • Recommandations du Centre pour l’égalité de traitement (CET)

Note

Le respect de l’égalité de traitement renforce la cohésion sociale, limite les risques juridiques et favorise un climat de travail sain.
L’employeur doit pouvoir justifier toute différence de traitement par un critère légitime et documenté.
En cas de doute, le salarié peut saisir les juridictions du travail ou le CET.