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Heures d’équivalence

Le régime des heures d’équivalence permet, dans certains secteurs d’activité, de fixer une durée de travail différente de la durée légale en tenant compte des périodes d’inactivité ou d’attente intégrées dans le temps de présence. Ce régime constitue une exception au principe de rémunération des heures supplémentaires au‑delà de 40 heures hebdomadaires et n’est ouvert qu’à des professions clairement définies.

Détails

Définition

  • Les heures d’équivalence correspondent aux périodes durant lesquelles le salarié est présent sur le lieu de travail sans exercer en continu une activité effective ;
  • elles s’appliquent lorsque l’organisation du travail comporte des temps d’attente, de veille ou d’astreinte passive.

Secteurs concernés

  • Transports (chauffeurs, conducteurs) ;
  • surveillance et sécurité privée ;
  • secteur hospitalier (personnel de garde) ;
  • autres secteurs prévus par décret grand‑ducal ou convention collective.

Conditions de mise en place

  • Le régime doit être prévu expressément par une convention collective ou un accord sectoriel ;
  • il ne peut être appliqué unilatéralement par l’employeur ;
  • la durée d’équivalence (nombre d’heures considérées comme équivalentes à 40 h) doit être négociée et validée par les partenaires sociaux.

Pratiques et recommandations

  • Vérifier que l’activité relève effectivement des professions autorisées ;
  • mentionner le régime d’équivalence dans le contrat de travail ou un avenant ;
  • tenir un registre précis du temps de présence et du temps de travail effectif ;
  • informer les salariés du mode de calcul de la rémunération et des repos compensateurs éventuels.

Cadre juridique

  • Article L.211‑7 du Code du travail : régime des équivalences ;
  • arrêtés grand‑ducaux précisant les conditions d’application par secteur ;
  • jurisprudence sur l’abus d’application du régime d’équivalence ;
  • conventions collectives sectorielles (transport, sécurité, soins) déterminant les seuils applicables.

Note

L’application des heures d’équivalence doit être maniée avec prudence : sans base conventionnelle ou réglementaire valide, le salarié peut réclamer le paiement des heures excédentaires comme heures supplémentaires. Toute mise en œuvre unilatérale expose l’employeur à un risque élevé de contentieux.